Distinctions

Paul Roitman est officier de la Légion d’Honneur au titre de la Résistance, décoré de la médaille d’argent de la ville de Paris. Lauréat du Prix de Jérusalem de l’Agence Juive, il est nommé, en 1999, citoyen d’honneur de la ville de Jérusalem. En 2003, il est élevé par le Consistoire de Paris au titre de grand-rabbin.

Paul Roitman appartient à l’époque et à la génération de ceux qui ont vu l’abîme, et qui ont juré de consacrer toutes leurs forces à la restauration du peuple juif. On ne peut que se réjouir de ce que cet oubli de soi et ce travail inlassable aient trouvé un écho dans l’institution, et puissent servir d’exemple aux responsables d’aujourd’hui.

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Médaille d’argent de la ville de Paris


En 1969, Paul Roitman reçoit la médaille d’argent de la ville de Paris. Par cette distinction, la capitale souhaite saluer l’action exceptionnelle du grand rabbin Roitman en faveur des dizaines de milliers de juifs rapatriés d’Afrique du Nord, dont il a assuré la réinsertion sociale et cultuelle dans les communautés juives de la banlieue parisienne.


Légion d’honneur


En 1976, le rabbin Roitman est nommé chevalier de la Légion d’honneur, en reconnaissance de son activité de résistant et de son œuvre inlassable en faveur des populations déshéritées d’origine francophone. Les insignes de chevalier lui sont remis au Centre Fanny Kaplan par le grand-rabbin Jacob Kaplan, grand rabbin de France.

En 1987, le rabbin Roitman est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur, au titre de la Résistance. Les insignes lui seront remis au siège du Consistoire par le grand-rabbin Jacob Kaplan. En soirée, une réception est organisée à l’Hôtel de ville par la mairie de Paris.



Avec Jean-Paul Elkann, président du Consistoire central. A l’arrière-plan, Claude-Gérard Marcus, maire du Xème arrondissement.



Avec le grand rabbin Jacob Kaplan.



Le Prix de Jérusalem de l’Organisation Sioniste


Yitshak Meir remet au lauréat l’album de Jérusalem

Coffret Prix de Jérusalem



En 1985, au jour anniversaire de la réunification de Jérusalem, Paul Roitman reçoit des mains du Président Haïm Herzog, en sa résidence, le prix de Jérusalem de l’Organisation Sioniste pour l’éducation en Diaspora. A la cérémonie de remise du prix assistent le grand-rabbin d’Israël (Rav Avraham Shapira), le grand-rabbin de Jérusalem (Rav Chalom Messas), le président de l’Organisation sioniste (Arieh Doltzin), et les responsables de l’Organisation Sioniste David (David Beit-Arieh) et de l’Agence Juive (Yitshak Méir). Une réception officielle est organisée l’après-midi dans les jardins de l’hôtel Holy Land.

Citoyen d’honneur de la ville de Jérusalem


En 1999, la mairie de Jérusalem décerne au grand-rabbin Roitman, figure marquante de l’alya des années 1970, le titre de citoyen d’honneur de la ville. C’est la première fois en trente ans qu’un Juif de France se voit accorder cet honneur. Cette reconnaissance dont le rabbin Roitman est l’objet marque de façon symbolique l’aboutissement d’un parcours exemplaire. Elle rend hommage à son engagement inlassable en faveur des couches plus fragiles de la population : organisation des nouveaux immigrants, prise en charge des étudiants coupés de leur famille, soutien à la création d’un Centre pour personnes âgées, à la construction d’une synagogue de rite séfarade à Baka. En outre et peut être avant tout, la commission salue son œuvre éducative et sociale dans les quartiers défavorisés : Centre Fanny Kaplan, Mouvement de jeunesse Thora Bezion-Tzedek.

Médaille de l’héroïsme juif




Depuis quelques années, le Bné Brith mondial se préoccupe de souligner le rôle primordial joué par de jeunes résistants juifs dans le sauvetage des juifs d’Europe. Ce rôle spécifique, en effet, a tendance à être méconnu ou occulté. En France, une Résistance spécifiquement juive a regroupé plusieurs formations, généralement des mouvements de jeunesse sionistes. Paul Roitman est l’un des membres fondateurs de l’Armée Juive, qui dès 1941 lance des opérations d’aide aux réfugiés et de résistance active. A ses côtés, Léa Schleider, une jeune assistance sociale qui deviendra son épouse. Pour honorer la mémoire de cette jeunesse juive combattante, dans des conditions de danger quotidien, le Bné Brith mondial a créé une décoration posthume qui récompense, chaque année, au jour commémoratif de la Shoah (Yom Hashoah), des hommes et des femmes ayant sauvé leurs frères juifs au péril de leur propre vie. Parmi les récipiendaires français de 2020, on trouve Paul Roitman et Léa Schleider. Mais aussi ses propres frères Jacques et Léon, et des amis proches, compagnons de résistance, tel Maurice et Odette Hausner. Le 15 juillet 2021, une cérémonie de remise des certificats se déroule à Latroun, en présence des familles, enfants et petits-enfants des Résistants juifs, ainsi que de représentants du Bné Brith et de Yad Vashem.